Portrait de Jany de Ruy par Antonin Artaud



 Antonin Artaud dessine le portrait de Jany de Ruy en juillet 1947, à Ivry. La composition de ce portrait est évoquée dans le journal de Jacques Prevel  En compagnie d'Antonin Artaud, (éditions Flammarion,1994),  p. 170-171.

 Le portrait de Jany de Ruy est à présent au Musée national d'Art moderne du Centre Pompidou, (Paris). 
Jany de Ruy était la compagne de Jacques Prevel dont Artaud a fait également deux portraits, un de face un de profil. Celui de face, qui faisait partie de la collection de Jany de Ruy (le plus souvent montré), est également au Musée national d'Art moderne.
Dans son livre Artaud le Moma (éditions Galilée, 2002), Jacques Derrida aborde ce portrait et le texte qui l'accompagne. Il explique le rapport Jacques Prevel avait entretenu avec le texte d'Artaud.
Derrida explique que Jacques Prevel a, de manière paradoxale, tenté d'effacer des mots sur le dessin de son ami Artaud, qu'il admirait, qu'il vénérait... "A demi effacée, cette déclaration appartient au corps de l’œuvre", comme l'écrit Derrida (p. 47, 48, 49).
 Ce texte a été reconstitué par Jany Seiden de Ruy et Paule Thévenin.
"Je suis encore trop [jeune pour].avoir
des rides. [Je fais ces] enfants
de rides pauvres, et je les envoie com-
battre dans mon corps.-Seulement
je manque d'énergie et cela
se voit ; et je suis encore terriblement romantique
comme ce dessin qui me représente, en fait, trop bien,
et je suis faible, une faiblesse.
[Chiez sur moi.]




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